Les Bike Parks – Définition et Histoire [Partie 1 – qu’est ce qu’un bike park ? ]

Voilà le genre de question qui revient de temps à autres dans notre métier ! Étrangement, les réponses ne sont pas partout les mêmes, selon les pays, selon les gens… Aujourd’hui, personne n’est plus légitime qu’un autre pour dire « Un bike park c’est ça ». Mais BikeSolutions se mouille. C’est parti !

Eh oui, à force d’utiliser tout le temps ce mot, c’est tout de même intéressant de se poser la question de sa signification ! « Bike park » est un terme un peu compliqué. Bien sûr, les vététistes expérimentés savent intuitivement ce dont on parle! De la même manière que l’apopathodiaphulatophobie* est familière pour le psychiatre (ou pas…), le bike park est familier du vocabulaire vététiste.

Mais pour les autres, ce n’est pas simple ! D’autant que, si on creuse un peu, même entre vététistes on n’est finalement pas toujours d’accord.

Un bike park? Oui, certainement.. la preuve, c’est écrit à l’entrée ! Copyright BikeSolutions

En effet, au niveau francophone, le terme « bike park » peut renvoyer à différentes réalités, par exemple :

  • une zone réduite avec des modules VTT en bois, terre et pierre,
  • un réseau de pistes de descente dans une station,
  • une zone entièrement bétonnée avec différents modules « en dur »

On a même essayé d’autres termes pour désigner la même chose : « espace VTT », « domaine VTT », « VTT park » ou encore un certain nombre de noms commerciaux qui épaississent encore la jungle… et donc sans permettre d’y voir plus clair sur ce qu’est un bike park et sur ce qu’il n’est pas.
Les anglo-saxons, eux, auront tendance à appeler bike park tout endroit où on fait du mountain bike. Mais pas seulement ! Le terme peut aussi renvoyer à… un parking pour vélo ou à toutes sortes d’aménagement relatif à la bicylcette au sens large ! Hors de France on n’est donc pas d’accord non plus… Et lorsqu’on demande à des architectes créatifs, on se retrouve avec encore d’autres concepts (voir ci dessous)…

Un bike park chinois « virtuel ». Il est certain que chez nous, un bike park ne fait pas automatiquement penser à ce genre d’infrastructure ! – source NL architects

Chacun a sa propre définition, ce qui est finalement assez drôle ! Mais comment va-t-on s’y retrouver ?
Après de nombreuses recherches, force est de constater qu’il n’existe que très peu de gens qui se sont vraiment risqués à définir un bike park. On trouve bien quelques essais sur le web, et bien souvent, les termes « pistes » et « modules » sont utilisés pour définir un bike park. Un essai plus officiel a été fait dans la norme AFNOR NF S-110 relative aux piste de descente VTT, assimilant un bike park à un « site VTT » où cohabitent des itinéraires/pistes de toute nature. Une bonne définition, mais peut être un peu trop vague?
Si on tente un parallèle avec d’autres disciplines, peut on dire qu’un bike park est l’équivalent d’un skate park pour vélo? Ou bien d’un snow park pour vélos? Certainement pas, ce serait trop réducteur : cela renverrai l’idée d’un bike park est forcément un espace restreint, ce qui n’est pas compatible avec ce que l’on mentionne plus haut.

La piste Blue line de Méribel : Fait elle partie d’un bike park ? Bien sûr, et c’est même sa dénomination : « Méribel Bikepark » (c) BikeSolutions – andyparant.com

On comprend donc que définir un bike park n’est pas simple ! Dans cet article, on ne va pas essayer de mettre tout le monde d’accord, on va juste proposer une définition qui nous paraît la plus juste possible.
Alors allons-y, on se lance : on va définir un bike park comme « un ensemble d’aménagements, de services et/ou d’équipements dédiés prioritairement ou exclusivement à la pratique du VTT ».
La seule chose d’absolument certaine, c’est que bike park se prononce bien « baïk park » et non « bic park » comme on l’entend parfois !
Voilà, vous en savez un peu plus sur ce qu’on entend par « bike park ». Plus tard dans l’hiver, nous nous pencherons sur leur origine…

A bientôt ! La suite ici

 

* l’apopathodiaphulatophobie désigne la peur d’être constipé : au moins vous aurez appris quelque chose !

 

 

Crédit photo image principale David Machet