Chiffre d’affaires des remontées mécaniques en station de ski : les réalités du VTT et du ski, actuelles et futures

Le sujet du chiffre d’affaires VTT réalisé en station de ski durant l’été est sujet à beaucoup d’information et déclarations contradictoires. Encore très récemment, en marge d’un évènement VTT, on a lu dans la presse de drôles de choses. Voilà quelques éléments de réflexion pour remettre les choses à leur place.

Voilà un article troublant du Dauphiné Libéré, en marge du Vélo Vert Festival qui s’est tenu au début du mois à Villard de Lans. Avec un titre comme celui-là « un jour, le chiffre d’affaires du VTT concurrencera celui du ski en station », on fait rêver ! Mais c’est surtout relayer un message irréaliste. Donc dangereux.

 

On va tout de suite briser le rêve: Aujourd’hui,  le chiffre d’affaires du VTT représente très rarement plus de 5% du chiffre de l’hiver. Les raisons ? Forfait moins cher, période d’exploitation plus courte, et surtout beaucoup moins de monde ! La réalité est bien celle-là.

 

On peut par ailleurs affirmer que le chiffre d’affaires VTT n’a aucune chance d’approcher les ordres de grandeurs de celui du ski, pour au moins deux raisons purement techniques :

  • La capacité de charge d’un domaine VTT est très inférieure à celle d’un domaine skiable.
  • Les remontées mécaniques sont dans l’incapacité technique d’assurer les mêmes débits avec des VTT qu’avec des skieurs.

Donc tout message affirmant que le VTT est une alternative au ski est purement fantaisiste, à court et moyen terme, dans nos modèles alpins.

Bien sûr, sur le long terme on ne sait pas ce qui peut se passer et il n’est pas impossible qu’un jour, une exception vienne confirmer la règle sur un cas très particulier, et à petite échelle.

 

Que ce billet soit aussi l’occasion de dénoncer aussi le message inverse « le VTT en station de ski ça ne marche pas ». Pour cela, nous encourageons les sceptiques à se rendre aux 2 Alpes, aux Gets ou bien au Lac Blanc entre le 15 Juillet et le 15 août. Ils verront alors quand dans des contextes variés, il est possible de générer une véritable économie autour du VTT de descente. Cela est clairement visible sur une dizaine de sites en France, bien davantage dans le monde. La progression continue, et nous sommes heureux d’apporter notre pierre à l’édifice, dans le respect de nos valeurs : professionnalisme, réalisme et passion.

 

Crédits photo: Christophe MARGOT